Si nous suivons attentivement les mises à jour de l’algorithme de Google, c’est que celui-ci reste, et de loin, le premier moteur de recherche utilisé par les internautes du monde entier. Pour la plupart des sites web, il reste la plus importante source de trafic.
Ce mois-ci, Google a annoncé que pour l’année 2020, le nombre d’améliorations apportées au moteur de recherche s’élevait à 4500. Certaines d’entre elles concernent les algorithmes de classement, mais d’autres concernent la présentation des résultats de recherche. Parvenir à un meilleur positionnement et obtenir des extraits plus attrayants peuvent tous deux contribuer à l’augmentation de trafic sur votre site.
17 août : mise à jour de la balise TITLE
L’actualité la plus importante, au mois d’août, ne portait pas sur une mise à jour du classement, mais sur un changement dans la présentation des résultats de recherche. La mise à jour de la balise TITLE signifie que Google accorde sans doute moins d’importance aux balises TITLE des pages pour générer les liens qui renvoient à ces pages dans les résultats de recherche.
Les détails de cette mise à jour sont exposés dans l’article Update to generating page titles (en anglais uniquement) publié le 24 août, bien que la mise à jour remonte à la semaine précédente, le 17 août.
Dans cet article, Danny Sullivan nous rappelle que Google utilise habituellement la balise TITLE d’une page pour générer le lien bleu pointant vers celle-ci dans les résultats de recherche, mais se réserve le droit de réécrire ce lien s’il lui semble que la balise TITLE n’offre pas une bonne description de cette page. Il procède ainsi depuis 2012. Dans l’exemple ci-dessous, Google utilise la balise TITLE de notre page d’accueil comme lien vers celle-ci dans les résultats de recherche : « SEOPress – Best WordPress SEO plugin. »
Avec la nouvelle mise à jour, pour rédiger le nouveau texte du lien, Google peut extraire du texte de la page, et en particulier du titre de la page (généralement une balise H1). Cette mise à jour semble s’être accompagnée d’un plus grand nombre de modifications de balises TITLE par Google qu’auparavant. Toutefois, Danny Sullivan insiste sur le fait que la balise TITLE est toujours utilisée pour plus de 80 % des pages figurant dans les résultats de recherche.
Les raisons invoquées par Google pour ne pas utiliser la balise TITLE fournie sur une page sont les suivantes :
- La balise TITLE est trop longue
- La balise TITLE est bourrée de mots clés (qui n’ont pas nécessairement de rapport avec le contenu de la page)
- La balise TITLE contient du texte « passe-partout » de type « Home » pour une page d’accueil ou « Untitled » pour un article de blog.
D’après certains témoignages, il semble également que Google génère un nouveau texte lorsque la balise TITLE est trop courte. Idéalement, les balises TITLE devraient contenir entre 50 et 60 caractères.
L’un des sites disant avoir été fortement affecté dans les résultats du moteur de recherche Google est Amazon.com. Par exemple, le lien vers https://www.amazon.com/plasma-tv/s?k=plasma+tv n’utilise plus la balise TITLE pour générer le lien, mais le texte de la balise H1 : « 1-16 of 105 results for “plasma tv” ».
Parmi les critiques soulevées par cette récente mise à jour, certains s’indignent qu’un ordinateur puisse décider du meilleur titre pour une page à la place d’un rédacteur humain. Plus concrètement, tout en proposant le néologisme « Titlepocalypse », la spécialiste du SEO Lily Ray signale également de nombreuses modifications de titres de lien, avec notamment des illustrations tirées de la Google Search Console montrant les pertes de trafic en provenance de Google subies par certains de ses clients après la mise à jour. C’est le principal risque posé par cette dernière. Elle n’affectera pas directement le positionnement, mais pourra réduire l’attractivité des liens aux yeux des internautes et, par là, les taux de clics.
Si vous souhaitez rapidement vérifier l’état de vos titres de lien dans Google, vous pouvez lancer une recherche sur votre site à l’aide de l’opérateur « site: » suivi de votre nom de domaine, pour voir toutes les pages indexées par Google et les textes choisis pour les liens.
Vous pouvez également conduire une vérification dans la Google Search Console pour voir si vos CTR (taux de clics) ont baissé.
Google est déjà en train de rectifier certaines erreurs signalées par des spécialistes du SEO et a promis de continuer à améliorer la génération des textes de lien dans le futur. Si vous constatez que Google ignore vos balises TITLE, nous vous conseillons d’essayer d’améliorer ces dernières et de vous assurer que les titres de vos articles correspondent bien à ce que vous souhaitez afficher dans les balises TITLE. Lisez les conseils donnés par Google dans le guide Créer des titres et des extraits de qualité dans les résultats de recherche.
24 août : mise à jour anti-liens spammy
Initialement prévue pour durer deux semaines (annonce du 26 juillet), la mise à jour anti-liens spammy s’est terminée le 24 août. Les outils de positionnement SEO ont relevé des fluctuations dans les résultats de recherche du mois jusqu’au 24 août. Il se peut que ces variations aient été causées par la mise à jour anti-liens spammy, mais certains avancent qu’elles sont le fruit de mises à jour distinctes et officieuses, survenues autour du 6 et du 14 août.
Il faut aussi rappeler que la mise à jour de l’expérience sur la page (Page Experience) a été lancée au mois de juin (voir notre article L’actualité Google de juin 2021) en précisant qu’elle s’étalerait sur plusieurs mois pour être totalement effective fin août, ce qui pourrait également expliquer cette volatilité.
Ajout de la propriété author.url au schéma Article
Le 6 août, Google a indiqué dans la Rubrique Nouveautés de Google Search Central avoir ajouté la nouvelle propriété author.url aux données structurées du schéma Article.
L’ajout de données structurées peut aider Google à mieux identifier la nature de vos pages. Le schéma Article peut être appliqué à des articles WordPress pour s’assurer que Google trouve le titre de l’article, son auteur, sa date de publication, sa date de modification et ses images favorites. Auparavant, seul le nom de l’auteur était requis dans le schéma Article. L’ajout d’une propriété author.url peut aider Google à mieux identifier des auteurs homonymes ou des auteurs dont le nom est orthographié différemment selon les blogs qui les publient. Pour plus d’informations sur les données structurées dans WordPress, lisez notre article Comment utiliser les schémas dans votre site WordPress avec SEOPress PRO.
À compter de la version 5.1 de SEOPress, nous avons ajouté la propriété author.url au schéma Article lorsque vous appliquez manuellement ce schéma dans un article, tout en laissant vide le champ Post author.
Au mois de juin, lors d’un Search Webmaster Hangout, John Mueller a répondu à une question sur la pertinence de créer des pages Auteur pour favoriser son positionnement et a insisté sur le fait qu’elles ne sont pas obligatoires, mais constitueraient une bonne pratique pour les propriétaires de sites souhaitant accroître la confiance de leurs lecteurs. On peut en déduire qu’il serait de bon usage d’utiliser des pages Auteur et la propriété author.url dans le schéma Article lorsqu’un site traite de sujets sensibles YMYL (Your Money or Your Life – la bourse ou la vie) portant sur la santé ou l’investissement.
Les scores Lighthouse n’affectent pas le positionnement
Le 26 août, John Mueller a répondu à un tweet publié par l’ingénieur Colin Bendell de Shopify et a rappelé que « Les scores Lighthouse n’affecte pas la recherche Google. »
Lighthouse est un outil fourni par Google pour inspecter des pages web dans Chrome. Il est également disponible sur le site PageSpeed Insights. L’une des fonctionnalités de cet outil est d’attribuer un score allant de 1 à 100 à la performance de la page. Bien qu’il soit louable d’essayer d’augmenter le score dans la perspective d’atteindre le maximum, 100, le score lui-même n’est pas utilisé dans les algorithmes de classement de Google.
Toutefois, depuis la mise à jour de Page Experience, cette année, d’autres scores mentionnés dans les rapports Lighthouse sont bien utilisés pour classer les pages. Il s’agit des scores Field Data des signaux web essentiels (Core Web Vitals). Dans l’exemple ci-dessus, le score de 50 n’influence pas le positionnement, mais le score des signaux web essentiels, si. La page reçoit une bonne évaluation pour First Input Delay (FID), mais pas pour Largest Contentful Paint (LCP) ni pour Cumulative Layout Shift (CLS). Il est peu probable que cette page soit considérée comme fournissant une bonne expérience sur la page. Vous trouverez plus d’informations sur les signaux web essentiels et WordPress dans notre article publié ici.
Colin Bendell réagissait à du code circulant en ligne, qui peut être ajouté à des pages web pour leurrer Lighthouse et gonfler artificiellement le score à 100 (ou tout autre score souhaité). Il a averti les spécialistes du SEO proposant ce subterfuge par le biais d’extensions Shopify qu’il s’agit d’une infraction à la politique d’utilisation acceptable, avec les conséquences qui en découlent.
John Mueller a quant à lui invité les propriétaires de site WordPress à signaler à WordPress toute extension rencontrée proposant ce subterfuge.