Google a lancé la mise à jour Desktop Page Experience attendue fin février, mais il n’y a pas eu d’autres mises à jour confirmées qui pourraient notamment expliquer les turbulences persistantes dans les résultats de recherche constatée depuis le début de l’année. Néanmoins, dans d’autres nouvelles, Google a révélé davantage d’informations sur un algorithme existant lié à la violation du droit d’auteur, mais cette mise à jour n’a probablement pas été publiée en février 2022.
À noter également qu’un nouveau Core Update est attendu prochainement, probablement fin mars – début avril, après le déploiement de la mise à jour Desktop Page Experience.
22 février – Mise à jour Desktop Page Experience
Comme annoncé en novembre, Google a publié une version desktop de son signal Page Experience. La nouvelle de la mise à jour s’est faite le 22 février via un tweet du compte @googlesearchc.
The page experience update is now slowly rolling out for desktop. It will be complete by the end of March 2022. Learn more about the update: https://t.co/FQvMx3Ymaf
— Google Search Central (@googlesearchc) February 22, 2022
Annonce officielle de la mise à jour Desktop Page Experience
Tout comme la version mobile, les pages peuvent obtenir un « coup de pouce » dans le classement sur Google si elles offrent une bonne expérience de page. Cela s’applique à la recherche sur ordinateur à partir du 22 février, et la mise à jour sera déployée progressivement jusqu’à la fin du mois de mars 2022.
Concernant la recherche desktop (c’est-à-dire les recherches dans Google effectuées à partir d’un ordinateur de bureau), l’expérience de la page est évaluée à l’aide : des résultats Core Web Vitals, de l’utilisation de HTTPS et de l’absence de popups intrusives. La version mobile de Page Experience éprouve également l’optimisation mobile de chaque page.
Vous pouvez approfondir le sujet des Core Web Vitals et de la Page Experience dans notre article Les Core Web Vitals et leurs effets sur le SEO des sites WordPress. L’article Mesurer la vitesse de votre site WordPress avec PageSpeed Insights, vous donne des indications sur comment trouver et interpréter vos scores Core Web Vitals pour mobile et desktop.
Si votre site a suffisamment de visiteurs pour obtenir une évaluation Core Web Vitals, vous devez alors commencer à suivre ce score régulièrement. Si vous échouez à l’évaluation, il sera intéressant de travailler à améliorer votre score afin de gagner un avantage dans le classement de Google.
Mises à jour non confirmées en février 2022 ?
Le 24 février Barry Schwartz de Search Engine Round Table a de nouveau alerté les lecteurs sur ce qui ressemblait à une mise à jour de Google (article en anglais). De son point de vue, les changements ont été trop importants pour être liés à la seule mise à jour Desktop Page Experience publiée 48 heures auparavant.
Comme nous l’avons signalé en janvier, Barry pense que Google a publié des mises à jour les 11, 14 et 15 janvier, 19 et 20 et 22 janvier. Il a également repéré une autre mise à jour le 8 février. Ses rapports sont basés sur des outils tels que Mozcast, SEMRush Sensor, Rank Ranger’s Rank Risk Index, AccuRanker Google Grump Rater, SERPmetrics Flux Charts, Cognitive SEO Signals, Advanced Web Rankings. Ces outils, fournis par les éditeurs de logiciels SEO, mesurent la volatilité des résultats de recherche à partir des échantillons de mots-clés.
Dans un podcast pour Search Engine Roundtable sorti en février, Barry a commencé à exprimer des inquiétudes quant au fait que ces outils de suivi puissent afficher des données incorrectes ou être manipulés par Google. Il a cependant précisé que ses hypothèses se basaient sur la corrélation des données de ces outils, du bruit des webmasters et des forums SEO. Il est néanmoins resté convaincu que quelque chose s’est passé le 24 février !
Mise à jour Piracy / DCMA
Le 21 février, TorrentFreak a publié des nouvelles sur la façon dont Google punit les sites de piratage dans les résultats de recherche (article en anglais). Leurs informations se fondent sur un document que Google a soumis au US Copyright Office (Bureau américain du droit d’auteur) le 8 février.
Ce dernier fournit des détails quant aux mesures techniques que Google a mises en place pour lutter contre le piratage et la violation du droit d’auteur sur YouTube, Google Drive, Google Web Search, Google Image Search, Blogger, Google Docs, Google Photos, Google Sites et les navigateurs Web (Chrome). Il conclut que le gouvernement n’a pas besoin d’être impliqué dans ces mesures.
Une partie des informations partagées dans ce document concerne la mise à jour Piracy/DMCA publiée par Google en 2012 (article en anglais). Cette version informait les webmasters que leurs sites pourraient être rétrogradés dans les résultats de recherche si Google recevait un nombre élevé de demandes demandant à retirer un contenu protégé par les droits d’auteur.
DMCA fait référence au Digital Millennium Copyright Act ajouté à la loi américaine sur le droit d’auteur en 1998. La loi établit un processus de retrait DMCA qui permet aux titulaires de droits d’auteur de demander la suppression de contenu de plateformes telles que Google.
Le document publié en février 2022 indique que Google a mis en place des mesures pour :
- Éviter que les termes de recherche liés au piratage apparaissent dans les suggestions de recherche automatique ;
- Détecter quand les sites rétrogradés sont relancés avec un nouveau nom de domaine ;
- Traiter les violations du droit d’auteur concernant un contenu qui est « In Theater » (actuellement à l’écran) ou une « Pre-release » plus spécifiquement.
Le document partage également l’information selon laquelle les sites rétrogradés voient une baisse de 89% du trafic en moyenne et que Google désactive aussi les fonctionnalités de monétisation (Google AdSense) quand un site est rétrogradé.
Si vous souhaitez supprimer du contenu de Google pour des raisons de droits d’auteur ou d’autres raisons légales, vous pouvez utiliser ce formulaire.
Dans son rapport transparence et informations, Google indique avoir reçu plus de 5 milliards de demandes de radiation en raison de problèmes de droits d’auteur de la part de 289 644 titulaires de droits d’auteur et concernant plus de 3,8 millions de sites Web.
Comment l’intelligence artificielle est utilisée dans Google Search
Le 3 février, Google a publié un article How AI powers great search results (en anglais, allemand et portugais uniquement) avec des informations intéressantes sur la façon dont différentes technologies d’intelligence artificielle (AI) sont utilisées pour améliorer les résultats de recherche.
Les quatre technologies d’intelligence artificielle (IA) présentées sont les suivantes :
- RankBrain – le premier modèle d’apprentissage profond utilisé par Google et qui est toujours à l’œuvre pour classer les résultats de recherche ;
- Neural Networks – IA de correspondance neuronale utilisée pour mieux comprendre les requêtes de recherche ;
- BERT – un processeur de langage naturel utilisé dans presque toutes les requêtes effectuées en anglais pour comprendre le texte de la requête et classer les résultats ;
- MUM – la dernière IA de Google effectue un travail similaire à BERT mais 1 000 fois plus rapidement et dans 75 langues différentes. Elle n’est actuellement pas encore largement déployée pour le classement des résultats mais est utilisée pour les fonctionnalités de recherche telles que Things to Know et Topic Zoom.
Google réécrit 61% des balises TITLE ?
Une étude publiée par Cyrus Shepard le zyppy.com a conclu que Google réécrit 61,6% des balises TITLE lors de la création d’extraits pour les résultats de recherche. Elle indique également les types de balises TITLE qui sont le plus susceptibles d’être réécrites.
Google a publié une mise à jour en août 2021 qui a mis en œuvre une réécriture plus large des balises TITLE., Le moteur de recherche a cependant déclaré en septembre 2021 que seulement 13% des balises TITLE étaient en cours de réécriture. Cyrus Shepard explique la différence relevée dans ses résultats en notant que certains des changements détectés ne sont que très mineurs.
Selon l’article, les balises TITLE sont plus susceptibles d’être réécrites dans les cas suivants :
- Longueur : titres trop longs et titres courts ;
- Utilisation du même mot-clé plus d’une fois ;
- Utilisation de séparateurs de titres, tels que des tirets « – » ou des barres obliques « | » ;
- Titres avec [crochets] ou (parenthèses) ;
- Modèle identique utilisé dans de nombreux titres ;
- Noms de marque manquants ou superflus.
Si vous remarquez que cela se produit pour votre site, vous pouvez consulter notre guide sur la gestion de TITLE et Metas.